[Les portes de l’enfer. 1, Lucifer Sam | Michelangelo La Neve ; Marco Nizzoli]
Syd Frazer, fils unique de la célèbre et riche écrivaine Elisabeth Frazer, auteure de best-sellers mettant en scène sa vie privée, vient de souffler ses 18 bougies. Afin de l’aérer, sa mère lui offre un voyage à Paris pour son anniversaire et son émancipation. Syd ne va pas loger dans Paris mais dans la demeure de l’éditrice de sa mère, à Nogent-le-Roi. Rapidement, l’étau se referme sur le jeune homme et sa vie vire au cauchemar paranoïaque. Séquestré, affamé, marqué, Syd est aux portes de la démence. Ignorant tout de ses agresseurs qui se recommandent de Satan, Syd finit par s’extraire de sa cellule pour être soigné dans un hôpital spécialisé. Personne ne croit à son histoire démentielle jusqu'à l’apparition d’un détective privé enquêtant sur les mystérieux rites sataniques de la secte. Les révélations à venir vont sidérer le jeune homme.
Dès les premières pages franchies, il devient impossible au lecteur de quitter l’œuvre maléfique qu’il tient entre ses mains tremblantes. L’histoire est réaliste même si elle flirte avec les lisières du fantastique. C’est d’ailleurs ce qui en fait tout le fiel. L’emprisonnement d’un jeune homme sans histoire devient hallucinant. Contraint de se nourrir de chat pour survivre, Syd approche de la folie et le lecteur du dégoût. Pourtant, ces sombres planches passées, le récit flippant agrippe constamment l’attention. Le scénariste a le sens du suspense et le dessin réaliste, précis et dynamique de Marco Nizzoli capture le regard à chaque instant. La mise en couleur par ordinateur noie un peu le beau graphisme de l’auteur transalpin. Evidemment, la suite est attendue.
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