[Damoclès. 1, Protection rapprochée | Joël Callède ; Alain Henriet]
Dans un avenir proche, à Londres, les prises d’otage contre rançon ou les règlements politiques sont faits par des groupes terroristes déterminés dotés d’armes lourdes tels les bazookas et bardés de discours à l’emporte-pièce. L’insécurité gagnant toutes les strates de la société, les riches hommes d’affaires font appel aux services de surveillance rapprochée. Ely, Sean et Walter forment un trio soudé de gardes du corps et la directrice paraplégique de l’agence Damoclès les envoie sur le terrain, adjoint d’une nouvelle recrue, Radji, afin de surveiller Saïd El-Ahmad, fils d’un milliardaire industriel que le gang baptisé Sherwood a pris pour cible avec une haine tenace.
Le premier volume de la série pose le décor et met en scène les personnages principaux. Les clichés ont la peau dure et se recyclent indéfiniment. Damoclès les accumule à l’excès mais le scénariste est pessimiste et son récit violent va se faire sombre à mesure que les protagonistes se dévoilent. Le cliché aura beau être transparent à force d’être usé jusqu’à la trame, il n’en volera pas moins en éclat, au grand étonnement du lecteur pourtant blasé par ces séries à répétition qu’elles soient télévisuelles, cinématographiques ou dessinées. Le graphisme d’Alain Henriet n’est jamais totalement emballant notamment dans le rendu des expressions mais sa lisibilité et la fluidité de l’histoire rendent l’ensemble agréable à lire.
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