L'Ingénu (lu il y a longtemps) :
Un conte sympathique aux effets mélodramatiques des romans anglais de l'époque (la belle séduite qui meurt de remords), mais qui s'en prend sérieusement à la quasi théocratie de la société.
L'Homme aux quarante écus :
Un homme a bien du mal à survivre avec ses quarante écus, notamment à cause d'une fiscalité très lourde. Un géomètre lui montrera le fonctionnement économique de la société, soulignera ses injustices, les niches fiscales de l'époque (faire partie du clergé, mouarf !), les moyens de s'enrichir (se marier et hériter), et de là s'ensuivront d'autres investigations sociales : l'espérance de vie, la politique d'autres pays, la littérature, la reproduction des êtres vivants, la proportionnalité des peines, certaines colles théologiques, la vérole... Il égratignera à deux ou trois reprises Rousseau, l'air de rien...
Dire que ce conte-là soit très virtuose serait faux : sa structure est lourde, même dans les dialogues argumentatifs, et l'on peine à suivre, peut-être aussi parce que le sujet principal, la fiscalité, n'est pas très rigouillard. Mais enfin, c'est honnête et l'on sourit parfois.
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