Juché sur sa bicyclette offerte par ses parents, Su Tong s'offre une promenade tranquille.
Les balises qui jalonnent son parcours déclenchent en sa mémoire, des souvenirs aussi brefs qu'intenses.
Souvenirs épars dans la ville de Suzhou d'où est originaire l'auteur. Celle-ci se prête aisément à la déambulations des pensées au fil de l'eau.
Avec Hangzhou, elles sont les villes les plus romantique de Chine. L'architecte Leoh Ming Pei enfant de la ville également, y a construit sa dernière œuvre, le musée moderne. Je le recommande, car j'ai retrouvé la même atmosphère calme et reposante que celle véhiculée par le livre de Su Tong.
J'ai pu apprécier le côté paisible des canaux où l'eau bien que sale, coule inexorable quel que soit le mouvement des saisons.
La qualité de la traduction proposée par Anne Laure Fournier mise au service d'une écriture autrement plus fouillée que celle de Mo Yan dont je viens de décrypter deux ou trois ouvrages, donne à cette œuvre un superbe aperçu sur les capacités de cet auteur à produire quelque chose de beau, de grand, de généreux.
Un regret persiste en achevant le livre, celui d'avoir vu la bicyclette abandonnée trop vite pour être remplacée par un véhicule tout terrain beaucoup moins romantique. Sa réapparition à la fin du roman aurait pu couronner ce petit tour d'horizon de manière fort agréable.
----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur
Wikipedia]