Quand un roman se déroule en 79 en Italie, vous pouvez parier que vous aurez droit à la description de l'éruption du Vésuve et à la traduction de la lettre de Pline le Jeune racontant la mort de son oncle.
Mais quand, comme moi, on rêve rien qu'en entendant "rue de l'Abondance" ou "porte de Nola", cela n'a aucune importance et pour la centième fois on relit avec émotion le récit de ces évènements…
L'auteur profite aussi de ce roman pour évoquer toutes les images d'Epinal sur Titus ("j'ai perdu ma journée", "malgré lui, malgré elle"), on retrouve des échos de Racine quand, dans un cabinet secret des appartements de l'empereur, un personnage précise qu'il a dû servir de cadre aux amours de Titus et Bérénice ("c'est dans ce cabinet superbe et solitaire…")…Mais cela non plus ne m'a pas déplu (je ne sais combien de fois j'ai écouté Bérénice de Racine, et il faut me retenir pour que je ne me précipite pas dans tous les théâtres où elle se joue).
A part cela nous avons droit à un honnête roman policier, que j'ai lu avec plaisir. Un peu didactique parfois avec tous ces mots latins assortis d'une note.
Cela a été pour moi une lecture distrayante et agréable mais dont on peut aisément se passer.
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