J'ai beaucoup aimé "nouvelles romaines", en lisant "l'ennui" je me suis prodigieusement ennuyée, et pour ce troisième livre d'Alberto Moravia je jette l'éponge après avoir lu 140 pages sur 380.
Pour dénoncer les hypocrisies et les fausses valeurs de la bourgeoisie, l'auteur imagine une héroïne contrainte par une "voix" (comme Jeanne d'Arc à laquelle Désidéria fait allusion dès la première page) qui l'oblige à " transgresser symboliquement" les tabous et valeurs de cette bourgeoisie. (Par exemple voler un objet sans valeur pour désacraliser la propriété, faire pipi à la messe et se signer avec l'urine pour désacraliser la religion, etc... Je n'ai pas atteint l'assassinat, je ne sais ce qu'en sera le symbole).
Cela m'a paru à la fois puéril et répétitif.
D'autre part le roman est présenté comme une discussion entre Désidéria qui raconte son cheminement et l'auteur (MOI dans le dialogue) qui l'interroge pour lui faire préciser sa pensée, mais dont les interventions, bien fastidieuses à la longue, m'ont surtout rappelé le programme
Eliza (comme : "ma mère m'a dit...- Parle-moi de ta mère")
Je n'ai trouvé aucun intérêt ni au récit, ni à sa mise en scène.
----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur
Wikipedia]