[The Last Days of American Crime. T. 2 | Rick Remender ; Greg Tocchini]
Quelques jours encore avant la fin du banditisme et de la violence programmée, les malfrats s’en paient encore une bonne tranche bien saignante. L’ultime casse mis au point par Graham Bricke n’a toujours pas été révélée mais il excite les convoitises notamment celles Enrique, mafieux mexicaine ayant échappé de peu à la mort et se consumant en haine rentrée et en brutalité exacerbée.
Ce deuxième volume de la trilogie ne fait guère avancer l’intrigue principale mais s’arrête sur chacun des trois protagonistes, Graham Bricke et ses deux comparses, l’étrange Shelby Dupree et l’inquiétant Kevin Cash. Les épisodes violents s’enchaînent et le rythme ne faiblit jamais jusqu’au cliffhanger. L’intérêt ne tient pas seulement à la qualité du graphisme magnifié par une mise en couleur tout en transparence exceptionnelle, il se situe hors champ ou entre les cases quand les regards se croisent ou s’évitent, qu’une parole entraîne un acte. Chaque case est signifiante. Il n’y a pas de remplissage alors même que les stéréotypes du genre sont brassés à la pelle mécanique. Le cahier graphique en fin d’album montre le découpage des planches 2 et 3, du crayonné à l’encrage puis à la mise en couleur. Les annotations marginales du scénariste sont précises et suivies à la lettre par le dessinateur avec une maestria confondante.
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