[Tex. Couleur n° 1, Et vint le jour | Gianluigi Bonelli ; Aurelio Galleppini]
Bien des années auparavant, Tex Willer (jeune recrue parmi les rangers) et Kit Carson (le poil pas encore blanchi sous le harnais) poursuivent implacablement à travers le désert de Black Rock, dans le Nevada, la bande des frères King. Seul Douglas King survit mais afin d’échapper aux deux rangers, sa dernière cache dans un canyon tapissé de cristaux de sel lui tanne le cuir et lui ébouillante la raison. Il finira interné. Mission accomplie mais la vengeance est un plat sans relief qui se mange frappé et glacial. Kit Carson va en faire les frais et Tex l’effroi quand il apprendra par télégramme que son vieil ami a été attiré dans un piège mortel. Arrivé sur le lieu du drame, Tex reconnaît la dépouille de son compadre. Décidé à élucider la mort de son vieux hibou de frère d’arme, Tex, alias Satanas, dixit Kit, remonte la piste. Sa rage est froide et sa détermination d’un bloc mais les indices sont minces d’autant que les traces ont été sciemment effacées.
La nouveauté tient à la découverte d’un Tex en couleur. Globalement, l’album est agréable à lire bien que les aplats soient sans nuance. La colorisation par ordinateur n’empiète pas sur le graphisme, ne brouille pas la lecture mais elle est lisse et n’habite pas l’histoire. Les couleurs sont plaquées et ne s’harmonisent pas aux hachures pour donner du relief. Le dessin de Bruno Brindisi n’est pas enthousiasmant notamment dans l’expression des visages. En revanche, ses cadrages apportent de la vitalité et donnent envie d’aller de l’avant dans le récit. Le scénario de Mauro Boselli est habile et prenant, n’insistant pas sur le pathos mais jouant avec humour sur les relations entre les personnages.
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