Tourné comme un conte de Noël, ce roman m’a fait rêver. Il est empreint d’une certaine féerie, c’est beau d’entrer dans le monde des lutins, des anges et autres rennes volants.
Harold Gui, le héros, est un petit garçon de l’Angleterre victorienne comme on en croise plein dans les romans : il est orphelin, il est persécuté par une atroce bonne femme qui tient un orphelinat plus proche de la prison pour enfants que du foyer de charité, ses rares amis sont un vieux bonhomme plein de sagesse et de bon cœur mais pauvre et excentrique et un petit ramoneur phtisique.
Oui, mais ! Romain Sardou joue avec le lecteur de ces références grosses comme une forêt et ses petites adresses malicieuses font qu’on ne lui en veut absolument pas et qu’on accepte volontiers de jouer le jeu. Lorsque l’imaginaire s’ajoute au drame : « Bon. Là, cher lecteur, tu te demandes si l’auteur n’aurait pas eu jusqu’à présent deux ouvrages en préparation ; d’abord un conte à la sauce dickensienne, puis un autre roman fantaisiste et affranchi de tout réalisme ; et si, par l’esprit fatigué du même romancier, ces deux histoires ne se télescoperaient pas sous tes yeux, s’emmêlant d’une façon révoltante. Eh bien non ! ».
C’est « la magie de Noël », j’ai beaucoup aimé.
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