Non, en effet, et je l'indiquais.
Mais pour toi, je la traduis en français :
Le premier chapitre frappe fort. Nous sommes dans la confusion en suivant Alice, une petite fille élevée sans la moindre liberté, apparemment choyée, et dont la parole ne semble pas être prise en compte, obligée à skier et que nous quittons en danger de mort à la fin du premier chapitre. J'ai pris ce premier chapitre pour une nouvelle.
Nous faisons ensuite la connaissance de Mattia, dont je ne saurais dire s'il a eu depuis tout petit les problèmes de comportement, d'affect qu'on voit ensuite. S'il y en a dès le début, ils sont masqués par la débilité mentale de sa soeur jumelle, qui envahit son propre espace, par décision maternelle, jusqu'à ce que Mattia décide de la laisser de côté quelques heures, et il en portera pour toujours la culpabilité.
Le moins que je puisse dire est que malgré l'antipathie que m'inspirent les personnages solitaires jusqu'à l'autisme, l'égoïsme, leur histoire est fascinante.
Giordano est un auteur cruel, car il nous laisse espérer une rédemption, un sursaut, une happy end, et, au contraire, il nous abandonne dans le tourbillon de la solitude de deux personnages, proches et lointains.
|