Un récit terrifiant de cruauté extrême et concentrée : je comprends que cette concentration ait pu pousser Latulu à mettre en doute sa véracité. Prévenue que le récit était autobiographique, j'ai, au contraire, bondi d'horreur régulièrement au cours de ma lecture.
Ma question était : comment peut-on avoir vécu ces choses et avoir une affectivité normale ? la réponse arrive à la fin : on ne peut pas (ou pas tout de suite).
Je me demande aussi comment des adultes peuvent manquer de pitié à ce point devant la détresse d'un petit garçon (la période narrée va de 7 à 12 ans). La fin est frustrante : on a l'impression que l'auteur s'arrête au milieu d'un chapitre. OK, c'est déjà beau qu'il ait eu le courage de publier cela !
Mes ennemis sont définitivement l'ignorance et la superstition : ce sont elles qui rendent les paysans du récit peureux, donc agressifs envers les autres hommes. L'empathie passe par la communication, et notamment la lecture.
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