Première lecture il y a environ trente ans. Souvenir fort que j'ai eu envie de réactiver. D'une incroyable richesse, ce livre est le récit d'une aventure humaine. Il fit vivre Martin Eden-Jack London dans sa recherche passionnée et aussi pleine d'obstacles, de connaissances de toutes sortes (des "bonnes manières" et de la grammaire à la philosophie), de reconnaissance et d'intégration dans le milieu de la bourgeoisie californienne qui l'a foudroyé d'admiration et d'envie.
Cette recherche obstinée passe par l'écriture, qu'il voit d'abord comme un moyen facile de gagner de l'argent, puis qui devient une absolue exigence.
Ce parcours fiévreux, comme l'écriture qui le relate, le conduit à la déception, l'obsession ("Javais déjà tout écrit"), au dégoût du monde qu'il a tellement désiré rejoindre, au dégoût de la vie.
"La vie était une maladie. En tous cas, elle l'était pour lui...Quand la vie n'était plus que souffrance, la mort était là pour endormir la douleur dans le sommeil éternel. Alors qu'attendait-il ? Il était temps de partir." page 448
Et la sublime dernière phrase :
"En bas c'étaient les ténèbres. Cela il la savait. Il sombrait dans les ténèbres.Et, au moment où il le sut, il cessa de le savoir."
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