Nous sommes dans les années 50, dans le petit village de Soreni en Sardaigne, où d'étranges coutumes subsistent.
"Fillus de anima .
Cest ainsi qu'on appelle les enfants doublement engendrés, de la pauvreté d'une femme et la stérilité d'une autre. De ce second accouchement était Maria Listru, fruit tardif de l'âme de Bonaria Urrai." La petite Maria sera éduquée, choyée , fera le bonheur de sa mère adoptive.Elle me choie comme si j'étais sa fille, et je ne manque de rien ".Bonaria lui apprend la couture.
Mais un soir , Maria s'aperçoit que sa mère adoptive sort, sans rien dire. Où va-t- elle , enveloppée dans son châle noir ? que lui cache -t-elle ? Ses mystérieuses sorties nocturnes vont inquiéter Maria. Son ami lui dévoile le rôle joué par sa mère adoptive, elle est " accabadora ", femme qui donne la mort. Elle est celle qui soulage dans les moments de fin de vie, en forçant juste un peu dame nature. Chaque habitant du village connaissait la fonction de Tzia Bonuria, et faisait appel à ses services. Maria partira de ce village, elle n'accepte pas le rôle de Tzia Bonaria. Elle ne reviendra que pour être à côté de Tzia à son dernier souffle.Michela Murgia nous livre là un récit tout en finesse et poésie, où les thèmes abordés ne sont pas simples, et propices à la réflexion avec les thèmes suivant : la maternité, l' adoption et l'euthanasie.
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