[Loin, très loin de tout | Ursula Le Guin, Martine Laroche (Traducteur)]
Owen, à dix-sept ans, se sent un être à part, hors du coup. Il a beau faire, jamais il ne fera partie d'une bande, jamais il ne sera le boute-en-train de la classe. Jusqu'au jour où il rencontre Natalie, la première personne à qui il a quelque chose à dire. Cette fois, Owen n'est plus seul.
Ce livre fait partie de la collection Babel J de chez Actes Sud, destinée aux lycéens et jeunes adultes, et a été écrit par Ursula Le Guin, dont on m’a beaucoup vanté les talents dans le domaine de la science-fiction.
Avec ce petit roman, on est bien loin de la SF : c’est un court roman d’apprentissage, qui décrit les méandres de l’adolescence. Le narrateur est un jeune homme qui se sent seul, qui ne se reconnaît pas dans ses camarades ni dans l’image que projettent ses parents du fils qu’ils voudraient avoir.
C’est un intello qui est heureux dans son monde réflexif mais qui a du mal à l’assumer et qui ne sait pas trop quel parti prendre : faire semblant d’être heureux d’avoir une voiture alors que ça ne le branche pas une seconde ? Ne pas se soucier de sa solitude et se laisser porter par le destin tout tracé qui (croit-il) l’attend ?
C’est avec Natalie qu’il découvre le bonheur de pouvoir partager, de pouvoir parler avec l’autre et de se sentir compris. Cependant, rien n’est jamais simple…
Je viens de lire que ce roman a été écrit en 1976, or l’histoire d’Owen est intemporelle, sa progression vers l’âge adulte est très bien décrite. Elle est aussi très bien écrite, j’ai été emballée par le style de l’auteur. Peut-être lirai-je plus tard un de ses romans SF ?
----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur
Wikipedia]