[Bravesland. T. 1, Constant | Fabrice David, Grégory Lassablière ; Frederico Carlo Ferniani]
Constant est Acadien et batifole avec la fille du colonel anglais à Boston. Trois soldats vont tenter de le surprendre dans les bras de sa belle mais il parvient à s’enfuir par les toits. Les civils français n’ont pas bonne presse auprès des Anglais et le Grand Dérangement est proche. Constant erre sur les chemins en direction de Québec et croise un Indien Huron, Otiron’Tara avec qui il fait un bout de route. A Québec, Constant se fait poisser par l’armée française à la suite d’une embrouille et se voit contraint d’endosser l’uniforme afin d’échapper à une peine de cachot. Il y retrouve son ami Huron devenu éclaireur. En piste pour Fort Niagara, le détachement de soldats découvre horrifié un village martyr avec une extermination sanglante de tous les habitants et une mise en scène macabre et horrifiante.
Oscillant entre histoire et fantastique, Bravesland ne parvient pas toujours à maintenir la tension et à retenir l’attention. Pourtant, plusieurs éléments de l’histoire présentent un intérêt évident, notamment la place tenue par un Acadien dans un pays en train de se construire au détriment des Indiens et de la nature. L’irruption du fantastique en fin de volume est moins convaincante. L’histoire est conçue en deux parties. Le dessin n’est pas exempt de critiques mais Frederico Carlo Ferniani réalise son premier album et le trait s’affirme au fur et à mesure que l’histoire se déroule, les cadrages réussis entraînant une dynamique agréable, la large palette des couleurs utilisées suscitant des ambiances marquées et prenantes.
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