J'ai a-do-ré!!
J'aime beaucoup Indridason, sa manière de raconter l'Islande, ses enquêtes, ses personnages récurrents.
Et j'étais tout à fait curieuse de voir ce qu'il allait nous raconter sans le commissaire Sveinsson.
Je n'ai pas été déçue.
Le narrateur nous raconte depuis le fond d'une cellule de prison ce qui l'a amené là. On sait tout de suite qu'il a été l'objet d'une machination. Qu'il aurait dû voir venir. Alors au fil du récit, j'ai été très attentive à voir venir, à saisir entre les lignes ce qui se tramait. J'ai pas été plus maligne que les autres, et je n'ai rien vu venir :-)) pfiou! Page 113, là où la révélation se fait jour, j'ai arrêté la lecture, bouche bée, feuilleté la première partie pour voir où j'aurais dû "voir venir"...
Ce basculement dans la manière de reconsidérer toute la situation est impressionnant. Mais il n'est pas la seule qualité de ce livre.
La machination est bien huilée, bien amenée. Et au-delà de celle que Indridason inflige à son lecteur, c'est celle dans laquelle s'est enferrée son narrateur qui est implacable.
Et puis il y a cette ambiance de "vrai" polar, comme un vieux film noir, les images viennent toutes seules. Une femme fatale, Betty, qui n'en peut plus d'être fatale et qui lance ses filets, tranquille et imperturbable. Champagne et volutes de fumée. Un polar très cinématographique, oui.
L'écriture est également très agréable, entre les chapitres de descriptions de situations, dialoguées, et les parties de monologues intérieurs du narrateur, qui essaie de comprendre comment il en est arrivé là, à croupir au fond d'une prison.
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