Un pasteur marié et son fils sont tous deux épris d'une aveugle. Lequel convaincra l'autre que "le mal n'est jamais dans l'amour?".
J’aime ce type de romans, ça a un charme vieillot qui me touche. En plus de ça, je ne vais pas vous raconter ma trépidante et passionnante vie, mais le héros m’est familier : il est vaudois (oh tiens, moi aussi), il est pasteur (oh tiens, comme quasi tous les hommes de ma famille).
Sa rencontre avec une jeune fille aveugle qui vivait jusqu’alors en sauvageonne va bouleverser sa vie, sans qu’il s’en rende vraiment compte. Toute cette énergie qu’il déploie pour s’occuper d’elle, est-ce par simple charité chrétienne ? L’amour qu’il lui porte, est-ce seulement celui de l’homme de foi envers la brebis égarée qu’on mène vers la lumière ?
C’est ce débat intérieur qui fait le charme de l’histoire. Gertrude, la jeune aveugle, est trop parfaite dans sa découverte du monde ; quant au pasteur, il est énervant à utiliser son travail et la Bible pour se justifier, et sa femme est trop aigrie pour qu’on n’ait pas envie de lui coller deux claques.
Je trouve que ce roman semble sorti d’un autre temps, il fait plus vieux que son âge, mais j’aime. Un classique que j’ai eu plaisir à relire.
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