Quelle classe !
En 670 pages au style ciselé, Leonardo Padura a écrit un histoire très originale, car elle donne à voir la vie de Trotski jusqu'à son assassinat, ainsi que celle de son assassin formé par la police politique de Staline.
Entre récit historique et oeuvre fictionnelle pour expliquer, tenter d'expliquer le pourquoi de ce meurtre si inutile, Padura nous cisèle un chef-d'oeuvre, dont on ressort convaincu d'une chose : que les hommes, leur destin minuscule, sont toujours des prétextes, des alibis pour ceux qui veulent changer le monde - qu'il soit des génies foudroyés comme Trotski, ou des militants qui agissent par idéalisme comme Mercader l'assassin.
Quant à Staline, il est présenté comme le Mal Absolu, le Mal qui engendre le Mal,qui ne s'effacera jamais plus, au contraire.
Ce livre est aussi une occasion pour l'auteur de nous parler de son pays, Cuba, qui vit si mal depuis qu'elle a rencontré la soi-disante libération.

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