Ce livre me laisse une impression ambigüe.
D'un côté, Léodine est une jeune adolescente. Elle apprend qu'elle est de descendance métissée.
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Alors, mon père était mulâtre?
Cette nouvelle était bien pire que mes cauchemars de naguère, car ici, je le vivais en plein jour...
Léodine vit désormais avec la hantise que son secret soit révélé. il y a une véritable crainte d'être mis au ban de la société si la nouvelle se répand Léodine se lie avec une métisse, Yolande, La situation sociale est assez bien illustrée par la famille de Yolande : son père est blanc et a épousé une angolaise. Le père et la fille, métisse mais plus blanche de peau, vivent dans la maison, la mère noire est reléguée dans la boyerie au fond du jardin, le demi-frère plus noir de peau n'est accepté que dans une école de missionnaire, et doit rejoindre la cité indigène tous les soirs.
Albert Russo veut certainement nous entraîner ,nous lecteurs sur une réflexion sur la recherche d'identité. Qui sommes-nous ? notre couleur est -elle importante ? comment sommes -nous perçus par les autres?.
Que de questions, mais Léodine a un rôle effacé dans ce livre.Elle vit après la seconde guerre mondiale, dans un pays colonisé.
Elle me semble bien naïve. Son comportement est d'un autre temps. Elle se fait violer, sans rien dire., sans aucune réaction.
Albert Russo entraîne le lecteur dans des descriptions de paysages, au Congo. La faune est mise en valeur, ainsi que toutes les coutumes, légendes propres à ce coin du monde. Ce fut un bonheur de découvrir cette nature sauvage.
" A partir de Kalehé, d'où l'on apercevait la petite île d'Idwi, posée avec ses bananeraies et ses plantations de thé, comme un jardin de bonzaÎ sur une flaque iridescente, la route de gravillons montaità travers une région boisée et par endroit touffue, de sorte que le soleil jouait à cache-cache entre les feuillages."
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