Opposition entre la religiosité culpabilisante de 19e siècle et la nature éclatante de vie, mise en avant dès la première scène où l'abbé Mouret célèbre la messe dans une église envahie par les moineaux et les branches de rosiers passant par les vitraux cassés, sans compter les herbes bloquant le portail principal.
Cette nature s'épanouit au Paradou, où Serge la découvre en compagnie d'Albine.
Les descriptions du Paradou font un pendant, saisissant de vie, aux natures mortes du ventre de Paris. Cependant Zola se laisse un peu emporter en faisant fleurir simultanément chrysanthèmes et muguet , en cueillant simultanément des poires et des cerises, en s'imaginant que les espèces cultivées pourraient survivre face aux espèces sauvages dans un jardin à l'abandon depuis cent ans. Mais bien sûr il ne faut chercher aucun réalisme dans ce livre (un grand écrivain se moque des étiquettes) mais une réécriture du mythe de la genèse et du Paradis terrestre, la mort n'étant plus la conséquence d'une "faute" mais de l'esprit borné et étroit de certains.
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