Chabrol en aurait fait un bon film. Tous les ingrédients sont réunis :
Le décor : une petite ville de province, sa bourgeoisie conservatrice, les petits secrets, les petites jalousies.
Les comédiens : un trio de vieux garçons désoeuvrés, la soubrette, qu'ils lutinent à tour de rôle, sans amour, pour passer le temps, une brute et son chien, qui hantent la région, un édile envahissant, un policier oisif, qui fume pipe sur pipe et se fait fi des indices matériels et autres déductions "Holmesques".
Le crime : inexpliqué, auquel la presse se hâte de trouver une explication, que cherche à confirmer l'édile pour faire taire la rumeur et retomber l'espèce de panique collective entretenue par...
Le public : la foule, idiote, qui tire sur le premier chien venu comme si c'était celui des Baskerville.
Le texte est concis, va à l'essentiel, net, sans fioritures...rien à voir avec les polars actuels qui s'étalent sur 500 pages quand 250 suffisent amplement à développer et conclure une histoire. Une magistrale expérience.
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