Quand, dans les derniers jours d'un condamné, Victor Hugo écrit en argot plusieurs dialogues entre ses protagonistes, il est hué par la critique.
L'argot dans le polar retrouve ses lettres de noblesse avec Auguste le Breton (à la fin de Razzia sur la chnouf, l'éditeur a même intégré un lexique pour les caves) et, dans une version plus mainstream, San Antonio.
Ceux qui ont lu du Le Breton ou du Sana ne seront pas dépaysés (parce que l'argot dans Victor Hugo, c'est quand même un peu duraille sans les sous-titres).
Ce qui fait le sel et le charme de ce roman, c'est sa localisation : une époque : l'entre deux-guerres, un lieu : Belleville, une langue : celle de la rue.
Le contexte historique de la guerre d'Espagne et les déchirements entre factions communistes ne m'a pas passionné pas plus que l'intrigue policière tournant autour des règlements de compte entre lesdites factions, ni très original, ni très dynamique.
Bref, un polar déséquilibré, pas désagréable à lire mais pas captivant non plus.
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