Danny, Pilon et les autres sont des « paisanos » californiens, vivant dans la misère jusqu’à ce que Danny hérite de deux baraques de son oncle. Ce livre raconte, sur un ton humoristique, leur « amitié » et leurs mésaventures.
Je n’ai pas été plus emballée que cela : je n’ai pas beaucoup accroché à son humour. Pour moi, Steinbeck excelle bien plus dans le registre dramatique. Ainsi, « Les raisins de la colère » et « Des souris et des hommes » resteront dans mes grandes lectures, alors que je crois que j’oublierai rapidement ce livre-ci.
En fait, je suis plutôt en désaccord avec les autres notes de lecture, qui pensent que ce livre raconte une grande histoire d’amitié. Alors que de mon côté, je n’aimerai pour rien au monde avoir un ami comme Pilon ou Big Joe Portagee ! En tout cas au début du livre, on a vraiment l’impression que la seule chose qui les intéresse est de chacun récupérer de l’alcool dans leur coin, et ne pas avoir à le partager avec les autres. Même s’ils s’humanisent un peu au fil du livre, et qu'on s'aperçoit que malgré les apparences, un vrai lien de fidélité les unit.
Donc dans ce livre j’ai surtout vu une illustration d’à quel point la misère financière et matérielle peut à son tour entraîner une misère intellectuelle, une pauvreté des sentiments et une absence de rêves et de perspectives. J’ai eu pitié de ces paisanos, dont la vie et l’éducation n’a pas permis d’avoir d’autres horizons que ceux qu’ils ont. Condamnés à l’alcoolisme et aux petits larcins.
Je crois d’ailleurs que c'est moi qui ai lu ce livre « de travers », car l’interprétation des autres lecteurs me paraît plus en accord avec les idées de Steinbeck.
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