[Le Talisman des territoires, tome 1 | Stephen King, Peter Straub]

Ecrit à deux mains avec Peter Straub, ce livre, parut en 1984, est probablement l’un de mes préférés de Stephen King. Vous allez vite comprendre pourquoi. D’une épaisseur conséquente (1100 pages en poche), traduit à la perfection par Beatrice Gartenberg et Isabelle Delord, c’est un réel plaisir de tourner ces pages une à unes. On retrouve encore cette folie furieuse, cette saleté crasse de l’horreur, ces démons qui ont nourrit l’imaginaire de Saï King. Et quelque chose de plus. Ces petites choses que lo’n retrouve dans Les Yeux du dragon, dans Insomnie, et finalement, dans la Tour Sombre, ce somptueux et magistral cycle fantastico-fantasy. Les Territoires, et cette multitude de mondes parallèles, si identiques et différents à la fois du monde « réel », ce sentiment de « dérapage », d’un monde qui change. Le petit personnage de Jack Sawyer, qui ressemble tant au Jacke de la Tour Sombre…C’est d’ailleurs lui-même, dans le volume 1 de la Tour Sombre, intitulé « le Pistolero » dira à Roland de Gilead : « Allez-vous en, il y a d’autres mondes que ceux-ci ». Dans les Territoires, il y a des hommes volants, une reine qui se meurt, des enfants seuls luttant pour leur survie, des terres détruites par la folie d’un homme. Des arbres qui parlent, tuent, des monstres mutés…C’est un monde magique, merveilleux et pervers à la fois. Un trait d’union parfaitement bien exécuté par nos deux compères, et qui par bonheur, présente une suite toute aussi réussie…

Alors, si Jack et Jacke ont raison, pourquoi ne pas s’engager vers les Territoires avec ce bon bouquin entre les mains ? Vous sentirez, la pureté de l’air, la clarté de la lumière, une virginité telle que vous sentirez à plusieurs kilomètres l’odeur du radis sortit de terre…

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