Michel et Bruno sont demi-frères. Leur mère, hippie depuis les années 68, ne s'en occupe pas et laisse leur éducation à la charge de leurs grands-mères paternelles respectives. On suit les deux frères de l'enfance jusqu'à la quarantaine, assistant à leurs difficultés à trouver un équilibre affectif et un sens à la vie. Bruno semble vivoter sans but juqu'à sa rencontre avec Christiane, et Michel tente de se réfugier dans la science.

J'avais déjà lu deux livres de Houellebecq: j'avais adoré l'un (Platteforme) tandis que l'autre m'avait laissé indifférente (Extension du domaine de la lutte). Comment allait être ce livre-ci? Et bien j'ai adoré (mais pas tout à fait autant que Platteforme).

L'histoire racontée ci-dessus paraît tellement anecdotique... et elle l'est. Ce sont les réflexions des deux frères et leur manière d'appréhender les choses qui font tout le charme du livre - pas l'histoire en tant que telle. En fait, c'est très difficile d'expliquer ce qui fait la beauté de ce livre à mes yeux. Probablement le style très incisif, les remarques drôles et acerbes, la manière très cynique et pessimiste d'aborder la vie et les gens, sans la moindre empathie.

Les derniers chapîtres du livre deviennent soudain surréalistes - c'est un vrai un clin-d'oeil à la science-fiction, que Houellebecq adore (il a notamment écrit un essai sur Lovecraft). C'est complètement surprenant au vu de ce qui précède, et la dernière phrase du livre est tout bonnement fantastique (attention, ne surtout pas la lire à l'avance avant pour qu'elle fasse son effet!).

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