Des meurtres similaires et particulièrement sanglants ont été perpétrés en Angleterre sur de jeunes ressortissants suédois et en Suède sur de jeunes Anglais. L'enquête est menée à Göteborg par le jeune et sémillant commissaire Erik Winter et son équipe, qui patauge un peu. Côté anglais, c'est le commissaire MacDonald qui est chargé de l'enquête et malgré une collaboration internationale sérieuse, ça piétine aussi...
Mon premier Åke Edwardson, son premier aussi, qui nous permet de faire connaissance avec la ville de Göteborg et son personnage emblématique, le plus jeune commissaire de Suède (37 ans), un peu dandy sur les bords mais néanmoins extrêmement efficace, Erik Winter, fan de jazz (rien de bien nouveau sous le soleil, même du Nord, les flics ont souvent une prédilection pour le jazz...). Ce qui m'a le plus frappé dans ce roman, c'est le style de l'auteur, déroutant au premier abord (je dirais même que j'ai eu un peu de mal à entrer dans le roman, tout le premier tiers). Un style hâché, un peu décousu (on passe facilement de la 3e à la 1ère personne du singulier dans le même paragraphe, par exemple), mêlant les réflexions personnelles des personnages à des dialogues indirects. Pas facile de se faire à cette écriture mais quand on est enfin entré dans le truc, quel bonheur! J'ai dévoré d'une traite la deuxième moitié à la faveur d'une insomnie cette nuit et malgré une vraie fin, sans suspense, j'ai eu une furieuse envie de lire la suite, tant j'ai aimé ce personnage de Winter, les personnages secondaires (ah, la femme pasteur qui pratique l'écoute des victimes et du personnel au commissariat!), l'ambiance, bref, tout. Une plus qu'agréable découverte, qui dormait dans ma bibliothèque depuis des mois et dont je regrette aujourd'hui d'avoir attendu si longtemps pour l'ouvrir...
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