[L'école et la peste publicitaire | Nico Hirtt et Bernard Legros]

L'espace public (pour lequel nous payons, nous, citoyens) est colonisé de force par l'un des fléaux de l'ultralibéralisme : la publicité. L'envahissement est tel, quel le message y perd en impact. D'où la nécessité de trouver des espaces encore (plus ou moins) vierges, afin d'y déployer toutes les stratégies marketing envisageables. Et pourquoi pas l'école? C'est un terrain de choix pour recruter et conditionner les futurs consommateurs dociles et accros : les cibles y sont déjà triées par classes d'âge, parfois de genre ou autre, et l'on connaît le pouvoir de persuasion voire de décision des enfants en matière de dépenses familiales.
Déjà présente de manière insidieuse dans les établissements scolaires, la publicité continue tranquillement son petit bonhomme de chemin. Jusqu'à une privatisation du système éducatif?
Cet essai, publié par un éditeur indépendant, détaille sous quelles formes la pub sévit déjà en milieu scolaire, relate les stratégies mises en oeuvre ainsi que leurs conséquences, mais surtout, propose des pistes pour résister individuellement et collectivement. Nombreuses références intéressantes.

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Je suis d'accord avec l'idée que la pub n'a pas sa place dans certains lieux, dont les écoles.

Par contre, je ne pense pas que la pub soit l'un des fléaux de l'ultralibéralisme. Quant à la colonisation de l'espace public, elle est le fait de ceux qui acceptent de se laisser coloniser.

Au Japon, certaines entreprises achètent des noms d'espaces publics (genre : le parc Nike...)
Et effectivement, il y a des résistances. Qui sont ces résistants? Pas ceux qui ont un boulot - logement - véhicule, non. Les résistants sont ceux qui habitent le parc en question, les SDF. Et les assos qui les soutiennent. (cf. une émission de Daniel Mermet - Là-bas si j'y suis - sur le Japon)
Curieux, non?