le 5 mars 1944, à l’aube, le grand-père du narrateur s’échappe du camp de concentration de Sachsenhausen avec un camarade, rattrapé par deux soldats, on lui a offert, ignoblement, de sauver sa vie en prenant celle de son compagnon, à coups de poings.
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Survivre à l’horreur, redevenir quelqu’un, fonder une famille, croître et multiplier malgré ce cauchemar de toutes les nuits, c’est donc le point de départ de ce roman familial que reconstitue le plus jeune : il tente de comprendre pourquoi son clan est aussi compliqué, pourquoi il n’est jamais parvenu à se fixer sans céder au vertige de la fuite (librairie Mollat)...
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Askild, le grand-père, peintre cubiste, père de famille alcoolique, hante alors les bars clandestins, son perroquet sur l’épaule, son incapacité à se fixer oblige sa famille à la suivre dans ses pérégrinations à travers la Scandinavie.
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Bjørk, la grand-mère, petite femme effacée, passionnée pour les romans sentimentaux mettant en scène des médecins, aillant d'ailleurs succombé au charme de Thor, son ancien amoureux médecin, la seule qui finalement aurait pu changer le destin de la famille, mais chut, je ne peux en dévoilée plus pour ne pas vous gacher votre lecture...
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Asger, le narrateur, leur petit fils nous conte son histoire et celle de leurs enfants pour terminer sur sa propre histoire... un roman de grandes espérances, saturé de poignantes désillusion... la honte et le remords
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Une famille en figures hautes en couleurs mais reste dominée par le couple que forment les grands-parents et la promesse qu’«on sera comme des coqs en pâte» et le désenchantement, quand «ça se gâte». Un voyage à travers la scandinavie ou plutôt une fuite, comme le lit l'auteur par cette phrase : «de toute évidence, dans cette famille, on a la manie de ficher le camp» (p.434)
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