[Tex. Maxi n° 3, L'or du Sud | Gianluigi Bonelli ; Aurelio Galleppini]

La guerre de sécession finie, les haines demeurent dans les Etats de la Confédération. Le Ku Klux Klan en est à ses basses œuvres afin de relancer la guerre en finançant l’armée du Sud. Conrad Portman est chargé par la sinistre association de ramener l’or destiné à financer la tuerie à venir. Glissement de l’Etat du Tennessee à celui de l’Arkansas, à Fort Smith, prison militaire pour les prisonniers de guerre sudistes… Tex Willer et Kit Carson ramènent en cage roulante trois déserteurs, braqueurs de banques, dangereux. Kit et Tex sont invités à la table du capitaine. Tout semble couler et se mouler dans l’ordinaire du fort mais la poudrière explose. Les prisonniers se débandent. C’est le carnage. Le capitaine Buchanan, idéaliste revanchard, incarcéré à Fort Smith, s’enfuit avec l’aide des membres du Klan. Dans un marais insalubre, juste avant la capitulation, Buchanan a échoué un cuirassé empli des lingots d’or des confédérés. Le bateau militaire est toujours en état de marche et l’or sous le charbon mais les antagonismes vont éclater. Portman veut l’or pour lui afin de reconstruire la demeure familiale anéantie par la guerre et retrouver le lustre, l’aisance, le niveau de vie d’antan. Buchanan souhaite ardemment reprendre la lutte pour évincer les nordistes. Tex et Kit essaient de faire respecter la loi. Pour contrer un navire blindé, il faut davantage que du courage et de la détermination. Tex a de l’astuce à revendre et Kit le suivra partout, même en maugréant.
Tout de suite on sait qu’on est dans un grand Tex avec un récit prenant, ancré dans l’histoire des Etats-Unis et un dessin virtuose, expressif, dynamique de José Ortiz. La lecture terminée, le plaisir est total. José Ortiz est un dessinateur de premier ordre. Il peut tout se permettre. Les cadrages, les décors, les paysages, les chevaux, le mouvement, les ombres et les lumières sont l’oeuvre d’un maître du 9e art ; ils réjouissent constamment l’oeil du lecteur.

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