Le personnage qui se penche sur son passé s’appelle Jean Bosmans et il est écrivain. Il retrouve par fragments le souvenir de Margaret Le Coz, une jeune femme mystérieuse avec laquelle il a partagé, dans sa jeunesse, quelques mois de sa vie.
Un des meilleurs romans de Modiano serai-je tentée de dire. Sauf que chacun de ces romans est un de ses meilleurs.
Parce que chacun des ses romans est un peu le même roman.
Dans l’univers « modianesque » tout nous est familier :
Le temps qui s’égare.
Les personnages incertains, aux existences floues mais dont il nous semble déjà connaître les noms.
Les mêmes rues, les mêmes endroits louches, les mêmes chambres, les mêmes hôtels…
Les mêmes atmosphères mélancoliques.
Les mêmes allers-retours vers un passé inoubliable mais vague et diffus.
Un très court extrait :
« Il avait pris le métro. C’était comme du temps de Simone Cordier, quand il lui apportait chaque semaine les feuilles manuscrites.
…
Depuis il avait écrit une vingtaine de livres, et on avait fait quelques progrès techniques : tout à l’heure la femme lui remettrait une clé USB et l’on obtiendrait un texte lisse, sans les O barrés d’un trait, les trémas et le cédilles de Simone Cordier. Mais qu’est-ce qui avait vraiment changé ?
C’était toujours les mêmes mots, les mêmes livres, les mêmes stations de métro. »
Mais quel plaisir et quel enchantement de lire et relire ce livre déjà lu!
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