Raymond Carver, mort prématurément, n'a jamais écrit que des nouvelles. L'auteur expliquait que, tirant sans cesse le diable par la queue, il n'avait pas suffisament d'argent de côté pour consacrer une année à l'écriture d'un roman. Seul le rythme de production de la nouvelle correspondait à sa situation financière.
Carver a écrit des nouvelles pour la presse pendant plus de trente ans mais seulement 4 recueils ont été édités en France.
- Parlez-moi d'amour
- Tais-toi, je t'en prie
- Les vitamines du bonheur
- Les trois roses jaunes.
Dans les trois premiers recueils, c'est de la nouvelle 'tranche de vie', parfois déroutante parce qu'elle n'a ni début ni fin : c'est la description d'un moment de vie, pas toujours remarquable, d'américains de la classe moyenne qui ont généralement une vie de merde. Bref, le revers de la médaille de l'American Way of Life.
Ce dernier recueil est assez différent des trois premiers : les nouvelles y sont plus longues, plus fouillées, plus entières. Il n'y a que sept histoires d'une trentaine de pages : des histoires d'hommes et de femmes avec leurs problèmes : amour, argent, maladie, mort, tristesse, déception...
La dernière histoire du recuei, 'les trois roses jaunes' raconte les derniers mois de la vie de Tchekov, une histoire atypique dans l'univers carverien : curieux.
En synthèse, un excellent recueil de nouvelles et une bonne introduction à Carver.
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