Ce roman laisse un sentiment de malaise. L'idée est intéressante : un jeune homme désespéré tente de se suicider lorsqu'un artiste renommé et mégalo suspend son geste et passe un pacte par lequel il va faire de cet homme un "Adam bis", une oeuvre d'art extraordinaire, bientôt plus célèbre que la Joconde.
Mais "l'oeuvre" à qui l'on ne demande plus que de n'être qu'une chose, renâcle... Elle veut reprendre sa liberté, reonnaître qu'elle est une personne humaine.
De nombreuses questions sont soulevées à travers cette fable : jusqu'où l'art peut-il aller ? Quelle est la valeur de l'art? Mais surtout, qu'est ce qui fait notre humanité ?
Pas de réponse, seulement des questions. Et le débat sur la question centrale, qui atteint son apogée lors de l'épisode final du procès, est décevant : on aurait aimé aller plus au fond des choses. Il est alors difficile de se laisser porter par l'histoire tant on a du mal à concevoir l'attitude du conservateur de musée, du juge, du public, et leur manque de réflexion.
Une pensée un peu plus étoffée des divers protagonistes aurait évité de laisser le lecteur sur sa faim...
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