C'est la Mort elle-même qui raconte cette histoire qui se déroule en Allemagne juste avant et pendant la 2nde guerre mondiale et qui est celle d'une fillette "abandonnée" par sa mère dans une famille d'accueil après avoir vu son petit frère mourir de froid en chemin et qui va tenter de survivre dans un village qui se "nazifie" de plus en plus. Ce livre est doublement passionnant : par ce témoignage sur le nazisme vécu au jour le jour dans un village allemand et par la forme très originale de ce récit. Les personnages (petits ou grands) sont dépeints avec une feinte naïveté qui nous révèle les vilenies ou les horreurs, les lâchetés ou les moments d'héroïsme de façon poignante. Liesel (c'est le nom de la fillette "voleuse de livres" qui va grandir au fil du récit) est digne des grands personnages de la littérature comme la Zazie de Queneau ou le Momo d'Emile Ajar ou encore les jumeaux de la trilogie d'Agota Kristof à qui ce livre m'a souvent fait penser.

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