[Longue marche, Tome 2 : Vers Samarcande : A pied de la Méditerranée jusqu'en Chine par la route de la soie | Bernard Ollivier]

A mon tour de participer au débat bien animé autour de ce tome 2 de B. Ollivier (cf. note de Cyberugo et réactions). Globalement je me range du côté des enthousiastes, et ne saurais être d'accord avec Brujula ni sur les critiques de forme (phrases prétendument longues etc) ni sur celles de fond (répétitions).
Il est vrai que dans le premier tiers du récit, jusqu'à Teheran, j'ai été un peu déçu par rapport au tome 1 (traversée de l'Anatolie): il me manquait la variété du paysage, le rythme me semblait plutôt lent, et surtout les magnifiques rencontres humaines de Turquie n'étaient pas au rendez-vous. Ensuite, la traversée des zones désertiques a été plus émotionnelle et mon intérêt a évolué crescendo. Il est vrai que le caractère extrême du chemin m'a parfois un peu lassé - et que dire sans doute du marcheur ! que pouvait-il face à cette... aridité sinon la rendre dans son texte ?... - comme si la marche ne relevait par endroits que du défi têtu d'aller jusqu'au bout.
De plus, même si je m'en suis défendu sciemment, il est possible que j'ai été moins saisi par les pages sur l'Iran, ne connaissant pas du tout les lieux. De ce fait, je ne sais si je puis adhérer entièrement à ses analyses, qui me semblent un peu rapides, sur le rapport des Iraniens au régime des mollahs (moi, je me base cependant uniquement sur la littérature et sur les Iraniens de la diaspora).
Cette ignorance expliquerait mon sursaut final sur Boukhara et Samarcande, que je m'honore d'avoir visitées quelques mois avant Ollivier, mais apparemment juste à temps pour avoir précédé la grande vague du tourisme de masse qui, lui, ne l'a pas épargné.
Mais l'homme est là, ses qualités et celles de sa démarche sont constantes; mon intention persiste donc de le suivre doucement vers la Chine et, par-delà... le long de la Loire!

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