C'est à croire que c'est après avoir lu ce roman que les réalisateurs italiens ont eu l'idée de faire des péplums... Tout y est, la démesure, l'amour, les combats...
Tous les personnages sont fascinants ; Vicinius pour l'évolution de sa personnalité, Lygie pour la pureté de sa foi, Néron pour sa folie et sa cruauté, Chilon pour son opportunisme sans foi ni loi, Néron pour son mode de vie à l'antique...
La valeur historique de ce roman est il me semble à prendre avec quelque distance ; la foi chrétienne de l'auteur transpire par toutes les pages. Les Chrétiens sont exempts de tout péché et prompts au pardon, même le plus impensable, tandis que les Romains, ces païens, se complaisent dans la débauche et la cruauté. Néron est souvent présenté comme un monstre doublé d'un mégalomane, mais je crois avoir lu récemment que certains spécialistes remettent en cause ce point de vue. Me trompe-je?
Quoiqu'il en soit, j'ai lu ce livre en le considérant comme une fiction. J'ai apprécié d'y trouver des personnages connus par ailleurs mais que pour ma part j'avais du mal à imaginer comme des êtres de chair, avec leur petite vie quotidienne... Je pense à Néron, à l'apôtre Pierre, à saint Paul de Tarse. Et puis j'ai aimé suivre les amours de Vicinius et le Lygie, et j'ai souri au personnage d'Ursus, ce colosse au grand coeur.
Je suis ravie d'avoir enfin lu ce roman ; il ne me reste qu'à regarder une de ses adaptations cinématographiques, de préférence celle avec Robert Taylot et Déborah Kerr, dont les photos illustrent mon livre (j'ai l'édition du Marabout géant, des années 50).
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