[Dans le scriptorium | Paul Auster, Christine Le Boeuf (Traducteur)]
Le protagoniste est un homme d’un certain âge, Mr. Blank qui est seul dans une chambre vide. Il ne sait pas très bien ce qu'il fait là. Il est lent, instable, dans ses mouvements. Inconscient sur le pourquoi de ces conditions et de ce lieu. Il ne se rappelle pas, la mémoire est brouillée. Sur la table du bureau un manuscrit incomplet, une machine à écrire, des photographies qu’il ne réussit pas à associer à des noms. Il commence à recevoir des coups de téléphone et des visites. Ce sont les protagonistes de ses romans.
Un auteur et ses personnages. La métaphore qui est, par moments inquiétante, commence à se dévoiler. Et le rythme lent du récit ouvre les réflexions naturelles du hasard. La responsabilité, certes morale, de l’auteur face aux figures qu’il crée. Leur éternelle survie, immuable. La vieillesse, la mort, seul l’écrivain la connaît. Face à sa conscience, son âme. Les lumières et les ombres. Les certitudes et les contradictions.
Un roman interlocutoire d'Auster. Surtout un exercice de style, presque académique. Par moments, on a l´impression qu’il manque quelque chose. Peut-être, un peu de sentiment. La sensation est, par conséquent, d’avoir affaire à du remplissage qui n’ajoute rien à la production de l'écrivain américain. Il est préférable, même très préférable, d'aller se reprendre Moon Palace, Trilogie de New York ou La musique du hasard.
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