Ce livre est court et écrit gros : il se lit vite.
Les critiques dithyrambiques de l'agora m'avaient donné envie de le lire, bien que j'aie déjà été déçue par un autre livre de cet auteur (Je vais bien, ne t'en fais pas).
Mais j'ai encore été déçue.
Les personnages n'ont aucune profondeur, et sont idéalisés, les péripéties sont peu vraisemblables (le début du livre montre une femme en pleine dépression, et la voilà débordante d'activité pour les réfugiés) et je n'ai pas beaucoup aimé le style de l'auteur et son usage incohérent des virgules.
Le seul intérêt du livre est de faire toucher du doigt les malheurs des réfugiés, les brutalités policières et la froideur glaciale de l'administration. Mais d'autres livres le font bien mieux (par exemple Eldorado de Gaudé).
Commentaires de Gérard :
le problème posé par les "Kosovars" est crucial et cette dénonciation des comportements inadmissibles de la société vis-à-vis d'eux est à saluer.
Mais, son traitement est ici inadéquat : l'auteur mélange chez son héroïne fausse dépression (si on est déprimé au point de perdre tout intérêt pour sa famille, on ne s'intéresse qu'à sa propre personne et on ne voit rien d'autre ! [voir "Tomber sept fois, se relever huit" de Philippe Labro]) et révolte contre la situation précaire de ces réfugiés, tout cela tournant à la folie (cela suffit-il à expliquer son comportement aberrant ?).
Bien que les personnages soient caricaturaux, j'ai trouvé le mari et les enfants émouvants et, eux, très raisonnables.
Enfin, on trouve dans le style diverses vulgarités inutiles qui, voulant imiter un langage parlé, m'ont irrité et affaiblissent plutôt le propos.
----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur
Wikipedia]
Afficher toutes les notes de lectures pour ce livre