[Petites chroniques du dimanche soir : Entretiens avec Michel Polacco | Michel Serres, Barbara Merle, Jean-Christophe Ogier]
Tout d’abord, qu’est ce que c’est, ces fameuses petites chroniques… ?
C’est d’abord un petit bijou radiophonique que je n’ai malheureusement pas connu lors de sa diffusion. C’est un dialogue à base de Michels : Michel POLACCO et Michel SERRES qui décryptaient génialement et avec beaucoup d’humour, l’actualité de la semaine. 7 minutes d’intervention toutes les semaines, et en peu de temps beaucoup d’arguments et beaucoup de plaisir.
Celui-ci est le deuxième volume, (je n’ai pas encore lu le premier), paru en 2006 et réunissant les chroniques s’étalant entre septembre 2004 et février 2006.
Les petites Chroniques du Dimanche soir, ou l’art de rendre la philosophie claire comme du cristal, art de d’expliquer l’information débarrassée de l’idéologie, ou art de parfaire l’esprit, de l’affiner, de l’aiguiser, en un battement de cœur.
Je connaissais le Michel SERRES de l’illisible, aux écrits indéchiffrables et d’une complexité à vous en arracher les cheveux, dans ces deux livres Hermès et l’Incandescent. Aujourd’hui je reconnais le professeur, le vulgarisateur génial
Que nous abordions le 11 septembre, l’Identité, la philosophie, la peine de mort, la fin de la paysannerie, de la montée des eaux, de Tintin et du Capitaine Haddock (ça ne s’invente pas…) et tant d’autres sujets tous plus intéressants les uns que les autres.
J’ai pris une bonne douche d’intelligence. Ouvrir ce livre, c’est se baigner dans un puits de connaissance et de simplicité. Pas de prise de tête, pas de théorie hyper compliquée. En somme brillamment brillant.
C’est un livre que je conseille à tous, car il est accessible à tous. Et cet auteur à le mérite de devoir être connu pour la simple et bonne raison qu’il est un de ces philosophes Anciens (à opposer à Modernes), l’un de ceux qui n’ont pas eu la faiblesse intellectuelle, comme l’ont fait ou le font encore des philosophes comme SARTRE, DEBRAY et FERRY (Luc, eh oui, c’est un philosophe…), de laisser contaminer sa pensée par l’idéologie.
Voilà une pure intelligence, globale, totalisante, indépendante, une philosophie qui parvient à anticiper le futur, l’homme dans toute sa complexité, l’univers, l’art, la société et la nature…
Un personnage qui nous fait comprendre que philosophie ne veut pas dire « l’amour de la sagesse », mais « la sagesse de l’amour ».
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