Dans la BD, l'attention se concentre particulièrement sur la vie de cour ou, plus précisément, sur celle des classes plus élevées de la Rome antique. Une vie pleine d'intrigues et de luttes souterraines, un duel entre esprits plus que de vraies batailles, avec des intermèdes sous forme de banquets et de divertissements.
En ce qui concerne les autres personnes, nous participons seulement à la vie des gladiateurs, peut-être sur la vague du succès du film de Ridley Scott, Gladiateur : malgré le travail dangereux, il s'agissait quoi qu’il en soit d'une classe sociale qui avait la possibilité de racheter leur liberté et de s'enrichir rapidement, particulièrement pour celui relativement proche de la noblesse.
Les personnages sont historiques, sauf les gladiateurs naturellement et Lucius Murena, homonyme d'un personnage réel qui a vécu en des temps antérieurs. Même leurs actions sont rapportées fidèlement, en tentant de ne pas donner crédit à des sources non fiables.
Le scénariste a porté l'accent sur l'importance et sur le crédit donnés à des superstitions, à des prophéties et à des augures, à de miraculeuses potions et des filtres d’amour.
Les quatre premiers tomes de Murena constituent le "cycle de la mère", je dois dire avec une absolue sobriété que cette bande dessinée est géniale. On a rarement vu un dessin d’une telle puissance et une représentation de la Rome antique à ce point voisine de la culture païenne de l’époque. Bref, son pouvoir évocateur est, selon loi, littéralement magique.
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