Pierre est un jeune homme issu d'une famille communiste. En 1940, il a 20 ans, et ses parents décident qu'il sera résistant. Il se fait passer pour mort et disparaît, passant de réseau en réseau, devenant un membre toujours plus important de la lutte contre l'occupant. Il est passé maître dans l'art d'être transparent. Vers la fin de la guerre, il est chargé de renseigner la résistance sur les activités des sous-mariniers allemands. Et là, il rencontre des soldats qui sont aussi des êtres humains. Dès lors, il est difficile de les envoyer à la mort… Ce périple de résistant lui offrira aussi l'occasion de rencontrer des femmes et de les aimer. Mais c'est après la guerre que sa personnalité se déploie, il devient un homme d'affaires avisé, toujours en quête de ce qui manque à sa vie, le sens, l'amour de sa vie…
Ce récit est rédigé à la 1° personne. Le ton est très particulier : beaucoup de sobriété, aucune emphase, aucun lyrisme et une pointe d'autodérision. Il ne s'agit nullement d'un éloge du courage, ni d'un réquisitoire contre les résistants de la dernière heure. Le roman est profondément humain, il fait résonner la conscience de chacun d'entre nous, avec sa force et sa petitesse. J'ai beaucoup apprécié ce style concis, elliptique même, et cette possibilité de proximité avec le héros.
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