une ambiance des plus glauque... qui met mal à l'aise, où il est question de magie africaine et d'ibogaïne...
l'ibogaïne :
Son usage est traditionnel dans certaines tribus africaines, notamment dans le rituel Bwiti des Mitsogo du Gabon central et des Fang du Nord Gabon et du Cameroun où toute une mythologie de retour au pays des ancêtres s'est développée à partir de cette pratique.
Cet arbre est utilisé dans la religion Iboga boutiste , selon laquelle il est l'Arbre de la connaissance dont la Bible parle.
Cérémonie du Bwiti
« L'utilisation de la racine d'iboga est connue des Pygmées [...] mais ils semblent n'avoir ouvert leur connaissance du « Bois » aux groupes les plus proches qu'au milieu du XIXe siècle.
Les premiers auraient été les Apinji, littéralement la forêt, et plus précisément le clan des Apinji Mokodo.
Le mythe veut que les Apinji aient cherché à entrer en contact avec le royaume des morts.
Pour ce faire, ils auraient absorbé des quantités plus importantes de « Bois », et auraient conséquemment créé les premières formes rituelles du culte afin de se protéger des risques accrus »
Le Bwiti (ou Bwete) est un rite initiatique originaire des populations Mitsogo et Apinzi du Gabon central.
Sa date d'origine est indéterminée, mais remonte au-delà du XIXe siècle, puisque Paul Belloni Du Chaillu, premier explorateurs européen de l'intérieur du Gabon, a déjà pu observer sa présence dans le centre du pays.
Le Bwiti est aujourd'hui largement répandu au Gabon, aussi bien parmi les populations du sud du pays que chez les fang du Nord (diffusion autour de 1910 chez les fang), aussi bien en milieu rural qu'en milieu urbain. A travers les Fang, le Bwiti s'est également diffusé en Guinée équatoriale et au sud Cameroun.
Le rite de passage du Bwiti est centré sur la manducation par le néophyte d' écorces de racines de l'arbuste appelé iboga ou eboga (Tabernanthe iboga). Divers alcaloïdes présents dans cette plante (notamment l'ibogaïne) possèdent des propriétés psychodysleptiques de type hallucinogène.
Pendant le rite de passage, l'absorption d'une dose massive d'iboga permet ainsi au néophyte d'obtenir des visions spectaculaires dont le récit aux initiateurs serviront à valider son initiation.
La branche originelle du rite initiatique parmi les Mitsogo est appelée Bwiti Dissumba. Il s'agit d'un rite de passage pubertaire, strictement masculin. Le Bwiti Dissumba s'appuie sur le culte des ancêtres, notamment à travers des reliquaires contenant les ossements des ascendants défunts.
Le Bwiti Misoko constitue une branche initiatique dérivée et postérieure au Dissumba.
Le Bwiti Misoko possède une fonction avant tout thérapeutique (rite d'affliction): le néophyte choisit de se faire initier en cas d'infortune inexpliquée, dont on suspecte la plupart du temps qu'elle a été causée par un sorcier malveillant.
Les initiés du Bwiti Misoko sont appelés les nganga-a-Misoko, ou plus simplement nganga. Ils ont une fonction de devins-guérisseurs. Contrairement au Bwiti Dissumba des Mitsogo et des Apinzi, le Bwiti Misoko accepte souvent (et de plus en plus) les femmes en son sein.
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