[La peau froide | Albert Sanchez Piñol, Marianne Millon (Traducteur)]
« Nous ne sommes jamais très loin de ceux que nous détestons. Pour cette même raison, nous pourrions donc croire que nous ne serons jamais au plus près de ceux que nous aimons. Je connaissais déjà cet atroce principe à l’heure d’embarquer. Mais il est des vérités dignes d’attention, et il en est d’autres avec lesquelles il vaut mieux ne pas discuter.
L’aube nous offrit la première vision de l’île………
Une île oubliée de Dieu et des hommes. Un bras de mer où désormais ne passent plus d’embarcations, même par erreur. Un imposant phare qui allume inutilement les lumières de signalisation. Deux hommes choisissent ce lieu inhospitalier pour fuir quelqu’un ou quelque chose. »
La description de l’île est finie, l’auteur ne laisse pas passer l’occasion de construire sur cette île mystérieuse la trame d’une histoire à l’atmosphère oppressante.
Au fur et à mesure de la lecture qui avance, on commence à connaître dans le détail le destin de qui vit sur l’île. Et on connaît aussi la nature de ces êtres étranges.
A côté du pathos et de l'intensité d'une aventure d'autres temps, on sent surtout chez Pinol le souci de placer l'homme face à ses peurs, ses superstitions, ses limites, et même ses horizons et ses angoisses quotidiennes.
Un étrange roman d’aventure qui accroche dès les premières pages. Un roman que je conseille sans restrictions.
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