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[Les sept couleurs du vent | Tirtiaux B]
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kalistina




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Posté: Mar 05 Aoû 2008 0:30
MessageSujet du message: [Les sept couleurs du vent | Tirtiaux B]
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En ce milieu du XVIe siècle, le jeune Sylvain Chantournelle, charpentier, décide de devenir compagnon et de sillonner la France pour parfaire son art.

Nous, lecteurs, allons suivre le long périple de sa vie sur une trentaine d’années. Sur son chemin, Sylvain se fait de nouveaux amis, notamment Absalon, un luthier marrane espagnol. Les deux hommes ont des caractères assez différents, puisque Sylvain est un idéaliste, toujours optimiste (d’aucuns diraient naïf), tandis qu’Absalon est sombre et plutôt farouche. Une même passion va les unir : celle pour la musique et les plus précisément les orgues. Sylvain imagine alors son rêve : construire un énorme orgue, qui toucherait au «vrai »…

De ville en ville, les amitiés se nouent ; arrivé en Bretagne (si je me souviens bien !), c’est l’amour, pour la belle Flora, une jeune noble. L’union semble impossible, mais la famille est ruinée, et là encore, la passion de Sylvain pour les orgues va lui porter chance.

Sa quête ainsi que ses pérégrinations ne s’arrêtent pas pour autant, et il va devoir affronter de nombreux malheurs. Pour ceux qui liront ce livre, je pense à Clarence, à Lionel…

Il va aussi rencontrer Giacomino, un italien qu’il a sauvé et qui lui voue pour cela une reconnaissance éternelle. Giacomino lui colle aux basques, et vous avez là un fameux duo : un grand homme qui vit dans ses pensées, pour son rêve et qui n’agit en pensant qu’à sa belle idée utopique, flanqué d’un petit latin grassouillet, terre à terre, désespéré par l’inconséquence de celui qu’il ne peut pourtant s’empêcher de suivre quoi qu’il arrive. Ca ne vous rappelle rien ?

Bernard Tirtiaux a écrit un très beau roman historique (certains se seront peut-être aperçu que je suis fan du genre…), qui nous happe du début à la fin. Il n’y a pas de temps mort, ça n’est pas gnangnan comme peuvent l’être certaines fresques historiques. Vraiment, une lecture qui m’a fait passer une excellente après-midi ! J’ai découvert en écrivant cette critique que l’auteur était le neveu d’Henri Bauchau, dont je me fais une très bonne opinion, totalement subjective puisque je ne l’ai toujours pas lu, mais ça me le rappelle agréablement.

Bernard Tirtiaux a écrit notamment Le passeur de lumière, qui semble être plus connu, et qui doit valoir le détour (roman historique également, dont le héros est maître verrier, tout comme l’auteur lui-même).

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