Une centaine de pages qui renferment tant de sentiments, de fortes émotions et d’instants de réflexion. Je ne connaissais pas le style de Véronique Olmi, auteure et actrice du théâtre français dans les années 90. Son expérience théâtrale se fait sentir, surtout par le style de l’écriture du texte et la narration d'une histoire vraie vécue presque à la première personne par l'auteure rend le tout très intense et angoissant.
Une mère psychiquement malade et seule avec ses fils de 9 et 5 ans, décide de les porter à la mer qu'ils n'avaient jamais vue. Nous sommes en hiver, en pleine période scolaire, mais rien n’empêche la famille d'entreprendre ce voyage.
Il émerge, souvent de ce texte, la difficulté de socialisation de cette femme, sa honte dans les confrontations avec le monde extérieur.
Ses enfants étonnés des choses restent sa force, mais souvent la peur de les décevoir met la mère en crise qui, cependant, s'obstine à être normale.
La mer tempétueuse, la pluie, le froid ne rendent pas la visite tant attendue aussi agréable, il ne demeure que la chaleur d'un chocolat chaud au café et un tour à la fête foraine, les biscuits dans la chambre et les jeux innocents sur le lit.
Le tout pour rappeler ce qui a caractérisé leur vie depuis quelques années, et trouver le courage d'un geste extrême autant qu’inutile, que la mère comprendra seulement après le fait accompli.
Je dirais, vraiment bouleversant, angoissant et réfléchi et la manière dans laquelle Olmi écrit, exsude parfaitement tous ces états d'esprit.
Sûrement une belle découverte, je n’en resterai pas là avec cette auteure !
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