Cette histoire est racontée simplement, qu'elle se suit avec plaisir. Mais elle ne m'a déclenché des élans passionnels.
J'ai même limite préféré les passages où le narrateur est le moine. Il a regard vif, entier, complètement vivant sur Juette et sur qui l'entoure. Alors qu'lle, elle plâne un peu, s'enferme. Et l'écriture De DupontMonod est assez... légère... presque aussi distante que Juette je trouve. Quand j'avais entendu l'auteur parler, son enthousiasme, sa passion, j'avais cru le retrouver dans son écriture, mais je ne trouve pas. J'ai l'impression que tout est maîtrisé au fil d'une plume élégante et tranquille.
Mais, plus Juette affronte l'extérieur, plus elle lutte contre les hommes, plus sa passion devient mystique, plus elle prend consistance et l'écriture avec, je trouve. et là, j'étais pas mal scotchée dans les dernières pages.
Je n'ai pas pu m'empêcher de faire un parallèle avec Jeanne D'Arc, et les images du film de Dreyer me revenaient de façon récurrente lors du procès, de ses moments d'extase. Dreyer aurait fait un film magnifique avec Juette. L'expressionnisme aurait fait un film magnifique avec Juette. C'est une écriture d'images, de très belles images. Mais survolées.
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