Un homme parcourt à pied les vestiges du camp de Rivesaltes.
"Le camp Joffre. Le centre d'hébergement, le camp de rétention, le centre d'internement, le centre de regroupement familial, le centre national de regroupement des Israélites...Il n'y a qu'à noter la difficulté de le nommer et le changement incessant de terminologie pour situer le malaise...Des millions de citoyens ne sauront jamais rien de ces camps, sinon les titres ronflants qu'on leur aura donnés." page 11
Une enfance passée à quelques kilomètres de là et le silence autour de l'existence du camp, entraîne cet homme dans un questionnement, une quête. Il dit ses doutes sur sa légitimité à écrire sur cette histoire. Cet homme est un "honnête homme", sa démarche est respectable et utile. Dans ce lieu sinistre, dévasté, écrasé de chaleur ou balayé par le vent, il parle pour faire resurgir la mémoire de Rivesaltes.
"...et le récit pour aller de génération en génération devra désormais être confié à des passeurs qui chacun à leur façon, avec maladresse ou talent, avec humilité ou excès, l'amèneront et le rendront accessible à d'autres...C'est avec cette modeste position de passeur que je me risque à écrire ces pages..." pages 82-83
----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur
Wikipedia]