Issu d’une famille juive immigrée depuis trois générations, Seymour Levov a tout réussi dans la vie : sportif d’élite, il a épousé miss New Jersey 1949 et réussi à faire de la petite fabrique de gants familiale une entreprise très performante. Il est beau, riche, aimé de tous. Alors, les gens heureux auraient-ils une histoire ? Eh bien oui, ce bonheur est marqué d’un drame atroce. La fille de Seymour va s’engager dans la voie du terrorisme.
J’ai aimé ce roman. Le démarrage est un peu lent, le récit s’écrit par l’intermédiaire d’un tiers, un camarade d’enfance qui est devenu écrivain. Ce qui est frappant, c’est que hormis les convenances, les héros sont dépourvus de repères moraux : leur « je » ne suffit pas à construire leur bonheur. Ils ont tout et ils souffrent. L’analyse de Philip Roth est méthodique, minutieuse et même un peu sadique. Il a peint avec talent la pauvreté de la condition humaine. Mais de quoi se venge-t-il en nous infligeant un tableau aussi décourageant de nous-mêmes ?
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