En quatre stances, une réécriture personnelle, dans une langue magnifique, de l'histoire de Marie/Myriam.
Une jeune fille simple et courageuse, silencieuse mais déterminée, fait le récit de sa grossesse, puis du long voyage de Nazareth à Bet'Lèhem et enfin de l'accouchement qu'elle affronte seule.
La dernière stance, celle de l'étable est la plus belle, si humaine et d'une si grande douceur.
"Le boeuf a mugi doucement, l'ânesse a secoué fort ses oreilles. La première bienvenue au monde de Ieshu, mon fils, fut un applaudissement de bêtes. Je n'ai pas appelé Iosef. Je lui avais promis un fils à l'aube et il faisait encore nuit. Jusqu'à la première lueur du jour, Ieshu n'est qu'à moi : je veux chanter une chanson avec ces mots et c'est tout. Cette nuit, ici à Bet'Lèhem, il n'est qu'à moi...
Dehors, il y a le monde, les pères, les lois, les armées, les registres sur lesquels inscrire ton nom, la circoncision qui te donnera l'appartenance à un peuple. Dehors il y a une odeur de vin. Dehors, il y a le campement des hommes. Ici, il n'y a que nous, une chaleur de bêtes nous enveloppe et nous sommes à l'abri du monde jusqu'à l'aube. Puis ils entreront et toi tu ne seras plus à moi." p 63
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