Un personnage apparemment calme, mais intimement inquiet, se met à la recherche de quelque chose d'ineffable d’une manière, somme toute, très classique: en répondant à des annonces dans le journal.
L'enfance, les lointains souvenirs scandés par une vieille montre sont, peut-être, les objets égarés à retrouver ; visiter les maisons en vente, isolées dans la campagne, sans avoir l'intention de les acquérir est, peut-être, la méthode juste pour les retrouver.
Ce qu’elle veut, c’est trouver la clef pour comprendre son propre passé, le rapport avec le père désormais disparus et ces paroles non dites trop nombreuses que cet homme malheureux et mystérieux lui a laissées en héritage.
Le souvenir du père est une suite de sourires et de gestes de complicité, mais aussi de silences et de regards résignés, signaux d’une distance inexplicable et impossible à combler.
Citation:
Et si le bonheur m’était alors incompréhensible, j’en avais approché plus tard toute la subtile cruauté, cette ambivalence des choses qui nous fait si souvent douter.
Une équivoque, un malentendu alimenté par le silence et le manque d'explications volontaire, aidera à transformer une rencontre en un obstacle dans les engrenages d'un mécanisme, déjà en soi, incertain et rouillé.
L'expérience intime de Michèle Lesbre devient narration, avec une issue très très agréable
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