Erlendur (quasi anagramme d'Arnaldur, à une voyelle près, non ?) doit enquêter sur un meurtre apparemment sans intérêt : un homme a ouvert sa porte à un visiteur et s'est pris un cendrier dans la tête. L'inspecteur éparpille cependant ses pistes, comme on le lui reproche, part sur les traces d'une petite fille décédée il y a bien longtemps, sur des jeunes femmes violées, sur un copain de la victime disparu depuis 25 ans, avec chaque fois des détails qui en amènent d'autres et qui semblent autant de leurres et de perte de temps.
Cette vision éclatée d'une enquête, synthétisée dramatiquement au final, est très intéressante et peut réconcilier les personnes réfractaires aux romans policiers. J'aime beaucoup mieux le titre français "La Cité des jarres", qui m'avait pourtant fait penser à une enquête archéologique (mais au fond, le monde du génome, c'est un peu ça aussi), plutôt que "Marécage", le titre islandais, trop série B, et pas si évocateur de l'intrigue. Les personnages, famille d'Erlendur, témoins, suspects, sont tous très intéressants, à part peut-être les coéquipiers d'Erlendur, trop "seconds violons".
Lu dans le cadre de mon
Challenge ABC 2008.
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